Le Mont Ventoux, un sommet mythique

Le VENTOUX – Une île miocène et classé réserve de Biosphère

Il y a vingt cinq millions d’années, une mer peu profonde pénètre dans l’actuelle Vallée du Rhône. C’est la mer miocène qui occupe la région du Ventoux pendant prés de vingt millions d’années et au fond de laquelle se déposeront des sédiments qui jouent un rôle important dans le paysage actuel. Avec la crête du Luberon et des Monts de Vaucluse le Mont Ventoux formaient alors des îles qui émergeaient de la région rhodanienne. De son sommet à 1912 mètres, il fait découvrir l’un des plus vaste panorama d’Europe. Tous les climats sont représentatifs sur le massif. Il résulte de cette mosaïque de microclimats une étonnante richesse floristique et faunique qui lui valurent l’attribution du label : Réserve de Biosphère.

Alternatif

Les premiers explorateurs

Ce fut le poète Toscan, François PETRARQUE, qui le 25 avril 1336 réalisa la première ascension du Mont Ventoux. Frédéric MISTRAL fit l’expédition de nuit pour assister au lever du soleil à son sommet. Il relata cet évènement en ces mots : « Nous vîmes le soleil surgir, tel un superbe roi de gloire, entre les cimes éblouissantes des Alpes couvertes de neige ». Bedoin

 


Le village de Bédoin

Le village blotti au pied du versant sud du Ventoux, dont l’origine toponymique signifierait « Berceau de la vigne » offre d’abord au regard de celui qui s’y rend l’imposante façade de son église. Comme niché au creux de la main de la montagne, Bédoin et ses hameaux appartiennent au monde méditerranéen. Bédoin habité depuis fort longtemps comme le révèle les vestiges néolithiques à travers l’histoire de la Provence. Le Mont Ventoux et Bédoin ont appartenus successivement aux Comtes de Toulouse, au Comtat Venaissin avec l’installation des Papes en Avignon et à la France lors du rattachement en 1791. Le 19 septembre 1264, le seigneur Barral des Baux, lègue moyennent une importante soulte, à ses sujets de Bédoin ainsi qu’à tous leurs enfants nés ou à naître, la montagne avec toutes les eaux qui en sortent ainsi que toutes les terres cultivées ou incultes. Pendant des décennies les habitants de Bédoin se sont réfugiés dans cette montagne pour échapper aux guerres et aux épidémies, d’où l’attachement profond des Bédoinais pour leur montagne. Aujourd’hui, ce petit village de Bédoin est à la fois un territoire agricole actif dont l’essentiel de la production est constituée par la vigne « A.O.C Côtes du Ventoux », accompagnée de vergers et de cerisiers, de champs d’asperges, le tout dominé par les truffières, mais il est aussi un havre touristique. La forêt communale de Bédoin est la plus grande forêt de France. Elle s’étant entre 350 mètres et 1912 mètres d’altitude sur une superficie de 6300 ha.